À Angers aussi la colère des quartiers populaires est légitime

, par  UCL49

Notre fédération a signé il y a quelques jours un appel unitaire où 40 associations et collectifs, organisations syndicales et politiques, prennent position contre les injustices sociales, les discriminations racistes et les violences policières qui frappent les quartiers populaires.
Et à Angers aussi cette colère est légitime au vu du traitement policier de ces quartiers...

Dans un article du journal Ouest France, en date du 25 avril 2020, le journaliste Josué JEAN-BART, s’interrogeait sur les modalités de contrôle lors du confinement.

Son questionnement portait sur l’existence ou non d’une différence de traitement dans l’exécution des contrôles suivant les quartiers.

Même si à cette question, le procureur , le directeur départemental de la sécurité publique et l’adjointe au maire à la sécurité répondirent à l’unisson que leur travail était « basé sur l’objectivité ».et réfutèrent en chœur toute « idée de stigmatisation », l’un d’entre eux n’en admit pas moins que « Les contrôles dans les quartiers sont effectués comme ailleurs, mais un peu plus souvent. Pas parce que ce sont des quartiers. Mais parce que les fonctionnaires constatent le non-respect des mesures barrières en bas des immeubles »

N’y voyons point une volonté délibérée de contrôle de certaines populations et d’ailleurs « des points de vigilance » existent en centre-ville où « Il n’y a pas de regroupement », assume l’élue en charge de la police municipale à Angers.

Le nombre d’interventions policières en ces quartiers serait dû à des appels de "bons citoyens", à des pétitions, etc. Autres temps...mêmes mœurs.

Que des tensions soient vives à la Roseraie ou encore à Savary selon les dires de Djamel Blanchard, militant associatif des quartiers populaires, cela parait fort probable.

Il est plus difficile d’être confiné à plusieurs dans un appartement que dans une maison bourgeoise... À moins que l’inverse ne fut exact et qu’il justifia moins de contrôles dans les quartiers bourgeois.
D’ailleurs peut-on associer ces mots de bourgeois et de quartier ? Quelle vulgarité !

Lors de la prochaine communication, les responsables de la sécurité devraient nous informer que par soucis de bienveillance, l’utilisation de drones à Belle-Beille, Savary et Saint-Michel, relevait de mesures de sécurisations de ces quartiers pour que les habitant(e)s puissent confiné(e)s en paix.

Ôtez nous d’un doute ! L’adjointe à la sécurité en charge de la vidéosurveillance...C’était bien elle qui avait favorisé la mise en place d’un point de vigilance (aussi nommé caméra) rue du Cornet, pour assurer l’ordre public dans cette rue où est situé un local d’extrême-droite, proposant de la littérature fasciste !

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